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Difficile d'établir l'histoire d'un si petit village, qui a subi les subresauts de l'histoire. L'étymologie ne donne pas une indication convaincante... Vaylats venant de l'adjectif occitan "Baïlat" (donné) cette étymologie pourrait être vraie mais le système féodal fonctionne de la même façon dans tout l'Occident. Il n'y a aucun fait marquant qui ait influencé l'histoire de la région, dans l'histoire du Quercy, comme d'ailleurs dans tous les villages environnants.

 

Les habitants ont travaillé ces terres depuis des temps très éloignés, peut-être deux ou trois siècles avant J-C comme l'attestent des restes gallo-romains. On a retrouvé les traces d'un oppidum, qui pourrait être celui d'Uxellodunum, le dernier bastion gaulois à résister contre César. Les guerres surtout la guerre de Cent Ans et les guerres de religion ont ruiné ces régions agricoles.

 

On retrouve les traces de la seigneurie de Vaylats dès le milieu du XIII°s. Mais le village actuel ne fut édifié qu’à partir de 1470, autour du château, après un paréage conclu par les 2 coseigneurs Pierre de la Valette et Hugues des Prez.  De ce château, il n’en reste rien, tout a été détruit à la Révolution.

 

Dans l'histoire de Lacoste, on trouve au le nom de Guilhem de Vaylats. La paroisse de Vaylats est une annexe du prieuré de Bach à la révolution Française. La famille de Godaille possède une partie des terres. La seigneurie était, semble-t-il, la dot de sa femme.

 

A la veille de la révolution, son descendant, le marquis de Cieurac, habite Montauban dont il devient le maire. Mais il est arrêté en 1790, mis en prison par le parti révolutionnaire. Il est envoyé àParis avec un convoi de prisonniers. Jugé coupable, il est envoyé à l'échafaud. Ses biens confisqués seront vendus comme biens nationaux.

 

Jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, il y avait quatre foires à Vaylats: En février, en mars (fiero de lo cebo), la veille de la fête du village qui a lieu le premier dimanche d'août (foire des vignerons), et une quatrième (pas de données) Le bureau de poste n'existe plus depuis quelques années. Le village dépend de la poste de Lalbenque. L'église est dirigée par un prêtre, qui est aussi l'aumônier du Couvent.

 

La population a beaucoup changé au cours des siècles. Le peuplement est sans doute très ancien. On peut noter, 900 habitants à la fin du XIX° Siècle et seulement 150 au dernier recensement actuellement environ 300 habitants.

Jean SABATIE notre historien local apporte de nombreuses précisions après avoir lu le texte ci-dessus. Quelques remarques : Ma première concerne le nom de « Vaylats ». L’hypothèse du nom venant de l’occitan Baïlat (Donné) ne me parait pas sérieuse. Le partage de la coseigneurie de Vaylats entre les 2 seigneurs n’a pas dû être un don. Un échange dans le meilleur des cas. Sur ce point on est d’accord. Voici ce que j’ai trouvé : Le nom de Vaylats est déjà cité en 1230 lorsque Gaucelin de Jean des Junies marie sa fille Sybille (1205-1286) à Arnaud Ier de Labéraudie. Sa dote étant constituée des terres de Vaylats. Leur fille Hélen se mariera avec Arnaud Duèze et donnera naissance à Jacques-Jean Duèze qui deviendra le pape Jean XXII. Donc près de 250 ans avant ce partage. Mai 1259. La seigneurie de Vaylats est partagée en 2 entre Aymeric et Flotard de Cas (à côté de Caylus) hommages au Comte Alphonse de Poitiers pour la moitié de la seigneurie. Et Gaillard Beraldi (de Bérail) et Ugon de Salvanhac son frère pour l’autre moitié. (Archives du Tarn et Garonne : fond de l’ordre de Malte.)

En 1350 le château de Vaylats existait déjà. Une seule famille y habitait autour de greniers vides. Vers 1470, lors du repeuplement initié par les coseigneurs La Valette et Des Prez, et le partage, la nouvelle population s’est implantée à l’extérieur de l’enceinte trop petite. Les premières traces écrite remontent donc de l’an 1230. Les premiers habitants sont présents bien avant les romains puisque nous trouvons des dolmens sur la commune. Soit 2000 à 3000 ans avant JC.

Voici ma version préférée : Vallatis, Vaylas, Vaylax, Veylas, Veylac (Carte Cassini), Vaylat, Vaylatz, Vaylats… en occitan Baylatz, Vailats ou Valhats. Ses habitants sont appelés les Vaylatois et les Vaylatoises. Certains disent Veylaciens (rapport à la carte de Cassini qui l’écrit « Veylac »). Sur de nombreux documents anciens l’orthographe de Vaylats est très souvent retranscrite en Vaylac ou Veylac. (Carte Cassini). Tout autour de Vaylats, et dans la commune même, la multitude des noms de lieu en « ac » souligne l’implantation d’un grand nombre de domaines gallo-romains, désignés par le nom de leur 1er propriétaire. Sénaillac (Bach) formé par le nom latin Senilius. (Cf. Skok, p 198, n°592). Cardaillac (Vaylats) formé sur le nom latin Cardelius. (Cf. Dauzat, op.cit p 260 n°190). Vidaillac (Vaylats) formé par le nom latin Vitellius. (Cf. Holder, III, C. 410). Quézac (Vaylats).

Des vestiges romains y ont été retrouvés. Cantayrac pour Cantarius (Ruine villa romaine près de St Alby). L’occupation du sol fut donc forte à l’époque romaine. Veylac, Vaylats, désignerai ici sous sa forme latine Veylacum, une personne romaine (Veylacus) ayant donné son nom à un lieu. Le toponyme Vaylats, est une variante de valat issu du latin vallum qui désigne un ouvrage défensif avec un pluriel collectif. Vallum : (militaire) Palissade, ensemble de pieux, retranchement, rempart, camp retranché, défense, protection. (Wikipédia). Nous connaissons un système défensif qui est le château du XIVe s (aujourd’hui détruit). Mais il existe un autre lieu répondant à cette définition, c’est la bute de la Pauze. Située à l’est du village, la bute témoin de la Pauze (Pech Bagure, Pause, Lapauze ou Pose).

À l’époque Romaine une Pose était un poste de surveillance élevé au bord des voies romaines. Une voie romaine passe effectivement en contrebas de Mirabel. Ne trouvons-nous pas des restes de tuiles à rebord qui témoignent encore de la présence d’un habitat romain à son pied lieu-dit Planard. (Hasard ?). Nous le trouvons orthographié « Vallatis » au XIIIème siècle au temps de Olivier Béraldi (1259-1334), coseigneur de Vaylats. On ne parlait pas encore de village mais d’airials (emplacements de maisons) Le nom existait donc déjà. Ce lieu ayant donné son nom au village lui-même vers 1470.

La prochaine fois je vous parlerai du dernier seigneur de Vaylats Pierre-Jacques de Godailh.

Bonne lecture.

Jean SABATIE

Nous attendons avec impatience la suite de notre histoire.

L'HISTOIRE de VAYLATS
 

HISTOIRE DU COUVENT DE VAYLATS 

1785 – Naissance du fondateur Jean Liausu

1821 – Achat de l’enclos

1826 – Construction du premier couvent

1827 – Lac et citerne et 1er cimetière

1852 – transfert du cimetière au fon de l’enclos

1852 – Construction de la Chapelle (consacrée en 1853, restaurée en 1957, 1966 et 1991)

Entre 1854 et 1858 – Construction de l’aile EST

1855 – Construction du cloître (rehaussement de l’aile entière entre 1867 et 1883)

Entre 1861 et 1862 – Construction de la moitié de l’aile des tourelles

Vers 1870 – Construction de la Maison de l’aumônier

1883 – Fin de l’aile EST

1895 – Construction de l’église de Vaylats

1897 – Démolition du 1er couvent. Il sera reconstruit à l’identique (actuel bätiment Sainte Anne)

1897 – Fin de l’aile des Tourelles (84M de long, 17M de large)

1898 – Bénédistion du Couvent par Monseigneur Enard (la congrégation est composée de 600 sœurs et s’occupent de 130 écoles)

1930 – Construction du sèchoir

1936 – Construction des serres

1943 – Construction du hangar

1953 – Création du parc

1956 – Ouverture du cours secondaire dans l’ancienne maison de l’aumonier agrandie pour l’occasion

1968 – Fermeture du cours secondaire

1985 – Grange transformée en logis 1ère démarche d’accueil social (personnes agées fragilisées, l’hivers)

1985-1986 – Première haltes spirituelle au couvent.

2001 – Restauration des croix tombales

2014 - Restauration de la chapelle et des logements des soeurs des filles de Jésus, création du chauffage écologique. 

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